Boccanera – Michèle Pedinielli
L’histoire commence ainsi :
Cela ne fait aucun doute, nous sommes à Nice, et, dès la 2ème page, apparaît le 1er cadavre. Rassurez-vous ce n’est pas le seul. Ghjulia Boccanera est détective privée et un jeune homme la convainc d’enquêter sur la mort de son compagnon : Mauro Giannini, ingénieur dans le groupe de construction Rafaelo ...
Ce que j’ai aimé :
D’entrée, j’ai aimé l’ambiance de ces quartiers du vieux Nice car la Méditerranée toute entière s’y retrouve et réussit à y vivre. On pénètre dans ce monde sans trop savoir comment et très vite, l’on s’y sent à l’aise.
« Diou » (Ghjulia) Boccanera, prénom d’origine Corse, évolue dans ce milieu comme un poisson dans l’eau. Bien entendu, elle n’a pas que des qualités mais ses défauts font d’elle un être attachant et singulier qui échappe aux stéréotypes (Elle ne boit pas, lit et fait du sport quand elle en a le temps). Des amis, prêts à l’épauler, elle en a, flics ou presque voyous, c’est selon.
Dans ce roman « Diou » enquête dans le milieu homosexuel niçois et ses investigations la conduisent tout près des travaux gigantesques du tramway chargé de faire évoluer la ville. C’est violent, souvent sanglant et dans ces cas-là, elle sait être grave. Ce sont des choses avec lesquelles on ne plaisante pas.
Mais l’originalité de ce récit vient de l’humour et de la dérision qui affleurent partout, à la fois vis-à-vis de l’héroïne, de son entourage et aussi des multiples péripéties vécues. Des réflexions décapantes, des portraits acérés font de ce roman plein de vie un vrai plaisir de lecture.
Croyez-moi, il est très difficile de décrocher tant ces aventures sont palpitantes. On ne s’ennuie pas une seconde...
A lire absolument.
Michèle Pedinielli sera présente au festival Mauves en Noir 2019
Odile D.
